Subjectif : stage d'analyse | La couleur au cinéma

DATE :
19 mars 2023
HORAIRES :
9h30-12h30 / 14h-17h
TARIFS :
15 euros

Lieu

Foyer Rural de Florac   Voir sur la carte

A travers de nombreux extraits et séquences analysées par les participants, nous aborderons l’histoire de la couleur dans le cinéma occidental des années 30 à nos jours, puis son rôle dans des cinématographies plus lointaines et son rôle dans l’arthérapie aujourd’hui.

Natalie Kalmus, épouse du co-inventeur du Technicolor Herbert Kalmus, fut la première à renter d’éveiller notre « conscience des couleurs » à travers un manuel à l’usage des des studios. Présente sur tous les tournages depuis Le magicien d’Oz jusqu’en 1948, son désir de réalisme se heurta à celui plus flamboyant des Selznick (Autant en emporte le vent), Michael Powell et Jack Cardiff (Une question de vie ou de mort), Hitchcock ou Minelli. Son histoire tragique et oubliée permet de revenir sur l’évolution esthétique du cinéma hollywoodien à travers la lecture d’une scène de l’épisode pilote de la série Technicolor de Kelly Cousineau.

Nous reviendrons plus longuement sur les créateurs dont les délires colorés ont marqué l’évolution du style classique hollywoodien, plus particulièrement sur l’influence de la couleur verte sur un homme tranquille comme John Ford qui en repeint le paysage nostalgique d’Innisfree. Plus longuement encore sur les films de Vincente Minnelli et son goût d’un rouge éclatant d’Un américain à Paris à Melinda, en passant par Le pirate, Tous en scène, Les 4 cavaliers de l’apocalypse ou Gigi.

Autre grand flamboyant des années 50, Douglas Sirk, dont les recherches inspireront de nombreux cinéastes ultérieurs.

C’est sur Eastmancolor que les flamboyances pop se déchaîneront en particulier chez le japonais Seijun Suzuki, grand maître du polar et des yakuza eiga qu’il fait glisser de la réalité à l’illusion par la théâtralisation et la stylisation du Vagabond de Tokyo (1966).

En Europe, la couleur est révolutionnaire et l’heure est aux grands monochromes post Yves Klein et Godard ou Antonioni travaillent de plus en plus en grands aplats.

À l’ère psychédélique, les rayons du soleil lui confèrent des pouvoirs magiques (Touch of zen, Lucifer rising). Le cinéma devient baroque quand le successeur du maître du giallo Mario Bava, Dario Argento réinvente le thriller fantastique pour Suspiria, le film le plus coloré de la décennie !

Sauf si on va voir ailleurs car depuis la fin des années 60, le Brésil fait sa révolution tropicaliste et panache son cinéma marginal d’excès multicolores (Macunaima). En Occident, changement de paradigme. Massacré à la tronçonneuse, le soleil hippie est parti se coucher. L’heure est au bleu, au rayon bleu spielbergien, aux néons de Walter Hill ou du très kitsch Liquid sky et à la stylisation informatique de Tron.

Après avoir été figurante dans les grands péplums, la couleur devient décor dans le Coup de cœur de Coppola ou en France chez Beineix et Besson comme dans l’extraordinaire et radical Soulier de satin du portugais Oliveira, ou à l’autre du bout du monde dans le cinéma populaire thaï.

Après les standard de la publicité ou du clip, la photographie devient clinquante et ses lignes profilées comme le réussissent si bien le néo-américain John Woo ou Tony Scott. la couleur ne cesse de revenir à la mode, souvent pour des hommages (chez Oliver Stone) ou des relectures vintage (Lynch et le néo-noir). 

Héritée du psychédélisme, la mode devient fluo, en particulier grâce au talent de chefs opérateurs comme Dion Beebe ou Benoît Debie dont Spring breakers atteint des sommets sensoriels. Avec le numérique la couleur se métamorphose et se décompose en glitchs, anamorphoses des rêves dans Jusqu’au bout du monde.

Ailleurs, en Inde ou en Chine, dans le cinéma populaire (Devdas, Veer Zara) ou d’auteur (Kummaty, Duvidha, Terre jaune, Ju Dou), la couleur garde toutes ses fonctions symboliques poétiques ou curatives, ce qui nous amènera bouclant la boucle avec les propriétés irradiantes et vibratoires chères à Natalie Kalmus, à questionner les possibilités du Livre d’images en arthérapie aujourd’hui.

Rdv dimanche 19 mars au Foyer Rural de Florac (salle du haut)

Horaires : 9h30-12h30 / 14h-17h – à midi : repas partagé

Tarif : 15 euros

Réservation : pierre@lanouvelledimension.fr

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