Palestine, de la revendications aux identités multiples

19h30

DATE :
31 janvier 2019
HORAIRES :
1h-1h30
ID:
MON05
TARIFS :
Gratuit pour les adhérents / 3 € sinon

INTERVENANT :

Palestine, de la revendications aux identités multiples

Salue notre maison pour nous, l’étranger
Les tasses de notre café y sont encore en l’état
Y sens-tu l’odeur de nos doigts?
Dis-tu à ta fille à la natte et aux sourcils épais
Qu’elle a un camarade absent qui souhaite lui rendre visite?
Rien que pour traverser son miroir et voir son secret
Voir comment, à sa place, elle poursuit sa vie
Salue la. Si tu trouves le temps

Mahmoud Darwich, Lorsqu’il s’éloigne

 

La Naqba en a fait dès les origines un cinéma de l’exil et de la recherche de l’identité.

Malgré quelques grandes figures comme Mahmoud Darwich, la culture n’est pas ce qui s’impose immédiatement à l’esprit du grand public lorsqu’il songe à la Palestine. Dans l’imaginaire collectif, la Palestine est la terre du conflit permanent, insoluble, et son esthétique n’est pour une majorité d’entre nous que constituée  de ruines, occupant depuis 40 ans nos journaux télévisés. Il est essentiel de donner encore plus de visibilité à une cinématographie dont la vitalité s’affiche largement dans les festivals (Cinemed de Montpellier…).

They do not exist (Mustafa Abu Ali, 1974)

Deux tendances partagent le cinéma palestinien depuis sa naissance :

– un cinéma de lutte, fortement idéologique, encadré par L’Organisme de Cinéma Palestinien fondé en 1968 ( le ciné-tract They do not exist réalisé par les combattants du Liban).

-Une fiction plus esthétisante qui naît dans les années 80 avec Michel Khleifi ( Noce en Galilée).

Noce en Galilée (Michel Khleifi, 1987)

Par la suite, la plupart des cinéastes de la troisième génération sont des émigrés : Cherien Dabis élevée aux Etats Unis (Amerrika 2009), la documentariste Najwa Najjar, le cinéaste plus grand public mais tout aussi engagé Hany Abu Assad ( Paradise lost, 2005)… De très nombreuses fictions se tournent vers le plus grand public et mettent alors en scène des idylles devant s’accommoder des innombrables restrictions.

Toute une génération de femmes passe aussi à la réalisation comme Annemarie Jacir (Le sel de la mer 2009), la documentariste Mai Masri, Hanna Elias, Jessica Habie, Susan Youssef ou encore la grande comédienne Hyam Abbas (Héritage), sans oublier Amber Fares, photographe et cinéaste de Ramallah installée au Canada (Speed sisters 2015).

Comme elle, on s’attache à démythifier les stéréotypes pour édifier un projet de société où l’armée israélienne n’impose plus sa présence. Plusieurs comédies faites de bric et de broc apparaissent, dont celles du maître de l’absurde Elia Suleiman ( Intervention divine).

Intervention divine d’Elia Suleiman (2002)

Sur cette même veine, Raed Andoni s’est imposé avec le semi -documentaire Fix me (2010) qui propose une thérapie cinématographique autant qu’un voyage initiatique alors que la tendance est au Home movie ou au journal filmé ( Five broken cameras ). Comme Amber Farès, de nombreux jeunes réalisateurs développent des thèmes sportifs, participent à des compilations de courts-métrages qui sont autant d’occasion de diversifier les sujets.

On ne peut donc qu’être d’accord avec Andoni quand il affirme que les palestiniens, grâce au cinéma, auront fini par créer leur propre territoire .

Infos & réservation

Début de l’atelier : 19h30

Durée : 1h environ

Limité à 10 places

Réservation conseillée

CONTACT

La Nouvelle Dimension
1, rue du Pêcher, 48400 Florac
04 66 31 42 61
lanouvelledimension@gmail.com

Association agréée Jeunesse et Education Populaire (n° 48.16.053)

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