Les métamorphoses du cinéma tchèque

19h30

DATE :
28 février 2019
HORAIRES :
1h-1h30
ID:
MON06
TARIFS :
Gratuit pour les adhérents / 3 € sinon

INTERVENANT :

Entre satire, fantastique, surréalisme et dépression : les métamorphoses du cinéma tchèque

De tous les pays présentés cette saison, la république tchèque a le passé le plus foisonnant car ce fut dès 1912 le centre de production le plus dynamique d’Europe centrale.

On pourra redécouvrir ses premières vamps (Annie Ondra) comme les documentaires folkloriques du grand photographe Karel Plicka. Le succès international viendra avec la nudité intégrale d’Heddy Lamarr dans Extase (1933) sur un scénario du poète Nezval, membre du groupe d’avant-garde Devetsil, qui témoigne dès cette époque d’un goût pour la représentation la plus crue du corps humain. Également représentatif de l’effervescence en Bohème, la liberté de ton du Théâtre libéré.

Heddy Lamarr dans Extase de Gustav Machaty (1933)

Malgré la création de la FAMU en 1946, la nationalisation de 48 freine d’abord l’activité des célèbres studios Barrandov. C’est surtout l’école d’animation de Prague autour du peintre graveur Jiri Trnka qui va révolutionner le film de marionnettes et développer de nouveaux champs d’expression (photos anciennes, dessins d’enfants…). A partir de 1940, se forme à Gottwaldov une seconde école toute aussi importante avec Hermina Tyrlova ou Karel Zeman. Puis après le dégel de 56 apparaît une nouvelle génération, celle du printemps de Prague et de l’âge d’or surréaliste (Jan Svankmajer qui travaille image par image avec des personnages réels).

Dans le cinéma de fiction, plusieurs vagues se succèdent avec Karel Kachyna (L’oreille, puis tous ses titres consacrés à l’enfance), Frantisek Vlacil (Marketa Lazarova) et son lyrisme poétique, ou avec les parodies débridées d’Oldrich Lipsky. La génération suivante s’avère encore plus libre et contestataire avec Vaclav Vorlicek, Vera Chytilova, Jiri Menzel, Milos Forman (Au feu les pompiers), Evald Schorm, Juraj Herz, Joseph Pinkava (L’automate des désirs), Jaromil Jires ou le très subversif Jan Nemec. Deux films immortaliseront l’invasion soviétique dont celui du suicidé Albert Knobler. Puis pour les autres, ce sera la mise à l’index ou l’exil.

 

La colombe blanche de Frantisek Vlacil (1960)

Dans la grisaille des années 70 et 80, un courant fantastique plus sombre survit quand certains, comme dans de très nombreux pays du bloc de l’Est, se réfugient dans les films sur les enfants ou en direction du jeune public (Jan Rohac et son rigolo téléfilm Traja Chrobac en 1976). Mais l’animation continue encore son bonhomme de chemin avec Jiri Barta et ses volumes expressionnistes.

La révolution de velours de 1989 libère les individus mais semble aussi achever l’enterrement commencé dans le sang du meilleur cinéma d’Europe avec la France et l’Italie. Au-delà des prix remportés par les films de Jan Sverak, il faut attendre les années 2000 avec Ivan Fila ou Petr Vaclav et leurs films sur la communauté rom pour retrouver un peu d’espoir et cette irrévérence tchèque si précieuse au cinéma mondial.

Zaneta de Petr Vaclav (2014)

Infos & réservation

Début de l’atelier : 19h30

Durée : 1h environ

Limité à 10 places

Réservation conseillée

CONTACT

La Nouvelle Dimension
1, rue du Pêcher, 48400 Florac
04 66 31 42 61
lanouvelledimension@gmail.com

Association agréée Jeunesse et Education Populaire (n° 48.16.053)

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